Chaque printemps, La Rochelle devient le théâtre d’un festival pas comme les autres. Ici, pas de tapis rouge, juste des écrans, des regards, des histoires. Des récits filmés par des jeunes, pour des jeunes, qui parlent de leur monde, de leurs doutes et leurs révoltes aussi. Bienvenue au FestiPrev, le Festival International du Film de Prévention, Citoyenneté et Jeunesse.
Pour sa 10e édition, le festival réunit une nouvelle fois la jeunesse engagée et les professionnels du cinéma, autour d’un objectif commun : faire du court-métrage un outil de réflexion, de dialogue, de transmission.
Une jeunesse qui filme, qui pense, qui propose
Ce qui frappe au FestiPrev, c’est la sincérité des productions. Les films, réalisés par des collégiens, lycéens ou jeunes adultes venus du monde entier, abordent des sujets profonds : harcèlement, écologie, santé mentale, discrimination, égalité, vivre-ensemble…
Le format court permet une parole directe, sans filtre. Un cinéma brut, mais pas naïf, souvent percutant et bouleversant. Les jeunes auteurs y démontrent une chose essentielle : ils ont des choses à dire, et ils savent comment les raconter.
Un festival engagé, à taille humaine
Depuis sa création, le FestiPrev a su fédérer autour de lui une communauté singulière : enseignants, éducateurs, cinéastes, élus, coordinateurs jeunesse, mais aussi parrains et marraines d’exception. Cette année, Philippe Croizon, aventurier et conférencier inspirant, a apporté son soutien et sa présence en tant que parrain et jury professionnel.
Autre présence notable : celle de Maxime Jouet, réalisateur, aujourd’hui membre du jury professionnel. À 26 ans, il incarne une génération de créateurs qui place l’engagement au cœur de sa pratique.
Son lien avec le festival est unique : lauréat dès la première édition, puis jury jeune, formateur, accompagnateur, et aujourd’hui juré officiel. Un véritable fil rouge, tissé entre création et transmission.
De l’écran à la salle de classe
Le FestiPrev ne se contente pas de projeter des films. Il crée des ponts entre générations, territoires, et disciplines. À travers des débats, des ateliers et des temps d’échange, le cinéma devient un outil pédagogique et un levier citoyen.
Une dynamique à laquelle l’école 3iS, présente à La Rochelle comme ailleurs, est particulièrement sensible. En formant de futurs réalisateurs, techniciens, monteurs ou cadreurs, 3iS encourage une approche du cinéma ouverte, engagée, et ancrée dans les réalités sociales et culturelles.
À l’image de Maxime Jouet, aujourd’hui référent pédagogique de la filière Réalisation Audiovisuelle à 3iS, la relève s’écrit au croisement de l’art et du sens, entre narration maîtrisée et regard conscient.
Quand le court-métrage devient moteur
Le FestiPrev n’est pas un simple festival : c’est une expérience collective, où chaque film devient une prise de parole, chaque projection un moment de partage. Il prouve que la jeunesse, quand on lui donne les bons outils, peut faire résonner des messages forts, parfois bien plus profondément que les discours officiels.
Et c’est bien là la force de cet événement : faire du cinéma un espace de citoyenneté vivante, une passerelle entre le regard et l’action.
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