Vous vous demandez à quoi ressemble le quotidien d’un régisseur général ? Ce métier clé du spectacle vivant, de l’audiovisuel ou de l’événementiel est bien plus que la simple coordination technique. C’est une fonction à la croisée de la logistique, de la gestion humaine et de la passion pour le terrain. Si vous envisagez de vous lancer dans cette voie, voici un aperçu détaillé d’une journée type… qui, en réalité, n’est jamais tout à fait « typique » !
8h00 – Prise de poste et briefing d’équipe
La journée commence souvent tôt pour un régisseur général, surtout lorsqu’un montage est prévu. Il ou elle est généralement la première personne sur place pour ouvrir les lieux, accueillir les techniciens et s’assurer que tout est prêt. Une fois l’équipe réunie, place au briefing du jour.
C’est un moment crucial : il permet de répartir les rôles, de rappeler le planning, les consignes de sécurité et de répondre aux dernières questions. Que ce soit sur un tournage, un concert, un festival ou une pièce de théâtre, le régisseur général est le chef d’orchestre logistique. Il veille à ce que chacun sache ce qu’il doit faire, où et dans quel ordre.
9h00 – Supervision du montage
Le cœur de l’action débute ensuite avec la phase de montage. En fonction du type de projet, le régisseur général supervise l’installation de la scène, des décors, des lumières, du son, des loges, des barrières de sécurité ou encore des espaces de restauration. Il ne réalise pas forcément ces tâches lui-même, mais il coordonne chaque étape.
Son rôle ? Veiller à ce que tous les corps de métier puissent travailler en harmonie, sans se gêner, tout en respectant les délais. Il anticipe les imprévus, ajuste les priorités, valide les installations… et garde constamment un œil sur l’horloge.
C’est également lui (ou elle) qui gère les relations avec les prestataires extérieurs (livraison de matériel, sécurité, nettoyage, etc.) ainsi qu’avec les interlocuteurs institutionnels si besoin (mairie, pompiers, police…).
12h30 – Pause déjeuner… sous surveillance
Même si une pause est prévue, elle peut parfois être écourtée, voire annulée en cas d’urgence. En général, l’équipe s’accorde un moment pour souffler. De son côté, le régisseur reste joignable à tout moment, prêt à intervenir si un problème survient.
14h00 – Répétitions, tests ou filage
L’après-midi est souvent consacrée aux répétitions techniques ou aux essais. Sur un tournage, il peut s’agir de tests caméra, lumière et son. Pour un spectacle, c’est souvent le moment du filage, c’est-à-dire une répétition complète.
Le régisseur général est partout : en régie, en coulisses, sur scène. Il s’assure que la technique est opérationnelle, que les artistes ont tout ce dont ils ont besoin, et que les horaires sont respectés. C’est une phase délicate où chaque détail compte, et où il faut parfois gérer les derniers ajustements de manière rapide et efficace.
17h00 – Derniers réglages et accueil du public
À mesure que l’événement approche, la tension monte. Le régisseur procède à une vérification complète du site : sécurité, accès, signalétique, installations électriques, propreté des loges…
Il ou elle organise également l’accueil du public ou des invités, en lien avec les équipes de sécurité, d’accueil et de billetterie. Tout doit être fluide, clair et professionnel.
20h00 – Pendant la représentation : vigilance et coordination
Une fois le spectacle lancé ou le tournage en cours, le régisseur entre en mode supervision discrète. Il ne doit pas perturber le déroulement, mais doit être prêt à intervenir à tout moment.
En coulisses, dans la régie ou en salle, il communique en permanence avec les équipes via talkie-walkie. Un projecteur qui lâche, un micro muet, une entrée oubliée… le régisseur doit rester calme, réactif et efficace.
Il est garant de la fluidité et de la sécurité de l’événement, et s’assure que le public (ou la caméra) ne perçoive aucun couac.
22h30 – Démontage et débriefing
Le public quitte les lieux, mais le régisseur, lui, n’a pas terminé. C’est l’heure du démontage, à nouveau sous sa direction. Il faut ranger, démonter, nettoyer, vérifier le matériel, et parfois préparer un nouveau montage pour le lendemain.
Un court débriefing avec les chefs d’équipe permet de revenir sur les points forts, les difficultés rencontrées, et de poser les bases de la prochaine collaboration.
00h00 – Fin de journée
La journée peut facilement atteindre 12 à 15 heures. Ce métier exige une grande endurance physique et mentale, une gestion du stress impeccable, et une vraie passion pour le terrain. Pour autant, il est aussi incroyablement valorisant. Chaque mission réussie est une fierté, un challenge relevé, une aventure humaine partagée.
Les qualités indispensables d’un bon régisseur général
- Organisation : sans un planning précis, rien ne tient
- Réactivité : l’imprévu fait partie du quotidien
- Communication : un bon relationnel est essentiel
- Résistance au stress : tout peut changer à la dernière minute
- Leadership : savoir diriger, motiver et fédérer une équipe
Et vous, vous voyez-vous dans ce rôle ?
Si vous êtes étudiant.e dans les domaines de l’audiovisuel, du spectacle ou de la production, sachez que le métier de régisseur général vous place au cœur de l’action. Chaque jour est différent, chaque événement vous pousse à donner le meilleur de vous-même.
Ce n’est pas un métier de bureau, mais un métier de terrain, de rigueur… et de passion.
Alors, prêt.e à enfiler le casque, à prendre le talkie et à faire briller les coulisses ?
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